Les Rencontres

Programme et retours en image

Programme des rencontres

Retour en images des rencontres

Le 18 avril 2025, l'histoire du château d'Allègre

La sortie a été réalisée en partenariat avec l’association de sauvegarde du château d’Allègre et Bernard Mathieu qui nous a raconté l’histoire du site. L’association organise une journée découverte le 14 juin prochain ! Après un picnic mérité, le groupe a découvert la table d’orientation la chapelle, le jardin, les différentes habitations, et plus prosaïquement, les latrines du château ! Bien cliquer sur les photos pour quelles s’affichent entièrement.

Le 18 avril 2025 matin, apprenez à réaliser votre propre inventaire naturaliste

Le 18 avril, une trentaine de personnes se sont retrouvées au château d’Allègre. Aïté a accueilli l’association sur sa propriété dans le Gard où nous avons découvert un éventail d’outils pour réaliser des inventaires naturalistes en autonomie. Le groupe a mis en pratique ces outils tout en cheminant vers le château d’Allègre avec découverte, entre autres, de Céphalanthère à longues feuilles, Fragon petit houx, Garance voyageuse, Asperge à feuilles aiguës ou Asperge sauvage, Cerisier de Sainte Lucie, Genet scorpion, Thym vulgaire, Biscutelle ou Lunetiere, Peigne du venus… Frantz Gries de SOS Serpent nous a permis d’observer un lézard vert occidental (Lacerta bilineata). Le flyer de SOS serpent 30 est joint aux photos. Ses coordonnées : facebook / messenger : Frantz Gries https://www.facebook.com/share/18doeJSWp4/ Tel / Whatsapp : 06 80 25 93 32 Mail : frantz.gries372@orange.fr Youtube : @Frantz-G-regard-nature (Frantz G) et notamment la vidéo sur l’identification des chants des amphibiens https://youtu.be/C2dMSz9pxD8

Le 7 mars 2025, découverte des joyaux de Païolive

Le vendredi 7 mars, les adhérents de l’association Réserves de Nature ont pu découvrir les joyaux de Païolive. Le matin, le petit groupe s’est intéressé à la vie éphémère dans les mares et cours d’eau temporaires méditerranéens avec le botaniste Simon Contant. Le lieu-dit dénommé Lestong (l’étang) situé en tête de bassin du ruisseau du Graveyron est un bon exemple. Le naturaliste a montré au groupe de nombreuses formes de vie adaptées à ses eaux pauvres en nutriments et aux exondations, comme les algues dont les characées, les cyanobactéries, ou encore la Véronique faux mouron. Mais le botaniste leur a surtout fait observer une hépatique rare, espèce patrimoniale de Païolive, la Riccie incrustée qui a la particularité de fixer les cristaux de calcite, ce qui la rend beaucoup plus facile à identifier quand elle sèche puisqu’elle blanchit. L’après-midi, le groupe a découvert la chênaie rupestre de Païolive avec Jean-François Holthof (association Païolive), qui habite depuis 1975 l’ermitage Saint-Eugène, au cœur du bois. La forêt ancienne est liée au méga-lapiaz immense et unique en France avec ses diaclases de 20 à 30 mètres de profondeur qui ont protégé les chênes de l’exploitation. Le long de la corniche, chacun a pu observer la Corbeille d’argent une plante endémique du sud de la France, le Nombril de Vénus, la Salsepareille en fruits, mais surtout le Zygodon de Foster en danger d’extinction du fait de la disparition de son habitat (bords des cavités remplies d’eau et riches en tanins ) lié à la raréfaction de bergers émondant les branches aujourd’hui. L’association Réserves de Nature transmet à ses adhérents la connaissance de la nature qui nous entoure, afin que chacun puisse avoir les clés d’une bonne gestion du milieu qu’il habite.

Le 5 février PM, sortie le long de la Beaume / AG

Après un pique nique partagé, le groupe s’est scindé en deux pour aller découvrir l’histoire des Jardins Suspendus avec Jacques Chauvin, et les plantes sauvages le long de la Beaume avec les botanistes. L’occasion de découvrir quelques espèces vivant dans les falaises, sur les parois ou sur les balmes comme la Férule glauque et le Brachypode dressé, une espèce récemment décrite, qui poussent en abondance à Labeaume. Les participants se sont aussi attardés sur les suintements qui parsèment le pied des falaises. Outre les plantes à fleurs, ils ont pu découvrir l’existence de quelques mousses et hépatiques remarquables. Discrètes habitantes de ces biotopes mais très précieuses. Comme l’exceptionnelle Mannie de Californie dont les populations sud-ardéchoises comptent parmi les seules connues d’Europe et d’Asie. Marc, un adhérent qui participe aux sorties de RdN depuis quelques mois a remercié les membres de l’association. « J’avais acheté un livre sur les mauvaises herbes, mais en faisant vos sorties, mon regard a changé sur les plantes sauvages, grâce à vous. J’ai donné le livre ! » Merci Marc pour ce partage qui nous touche beaucoup ! La journée s’est terminée par l’assemblée générale de RdN au Récatadou. L’équipe de l’association a présenté son bilan, mais surtout son projet de partenariat avec la commune de Labeaume pour ensauvager les Jardins Suspendus et transmettre cette connaissance aux nombreux visiteurs du lieu mais également aux habitants du village. Deux vidéos ont été projetées : Une retrospective des sorties 2024 https://www.youtube.com/watch?v=sDFDf4OmqEQ&t=2s et « Le Conteur et le Botaniste » https://youtu.be/rMPyFowjVYk?si=cKjr6NUC-25zBqsx

Le 5 février matin, Table Ronde autour du thème "JARDINER AU NATUREL"

Le mercredi 5 février, c’est autour du thème « Jardiner au naturel » que les adhérents de l’association RdN, mais également de l’association AJL, l’association Animation Jumelage Labeaume et Terre et Humanisme, se sont réunis à la salle polyvalente du Récatadou à Labeaume. Le matin, une table ronde organisée par Louisa Jones, a accueilli une trentaine de personnes. Plusieurs intervenants étaient invités à parler de leur relation avec les jardins. Louisa Jones, auteurs du livre « Le Jardin Ensauvagé », et qui jardine à Payzac depuis 1975. Historienne des jardins français et auteure d’une trentaine de livres, elle suit les modes en évolution depuis quarante ans en visitant des milliers de jardins en tout genre. Elle explique que l’usage courant de « jardin naturel », « naturaliste » ou « naturalisant » est souvent associé aux jardins anglais. Mais ce modèle est en fait très contrôlé, manipulé pour créer une belle image. « Jardiner au naturel » propose un vrai dialogue entre l’humain et les autres espèces, un mutualisme de découverte perpétuelle. « Le jardinier s’insère dans le flux du vivant », selon le mot du paysagiste Gilles Clément. Jacques Chauvin, adjoint à la mairie, responsable du fleurissement du village, a expliqué comment, avec son association AJL il transmet les bonnes pratiques pour jardiner au naturel, que ce soit à travers des ateliers sur la taille, la fabrication de purins et décoctions, l’amendement pour ameublir la terre argilo calcaire des jardins suspendus, les périodes propices à la fauche, etc… Arno Vans, pour Terre & Humanisme participait également à la table ronde. Il a expliqué que tous les jardiniers travaillent avec le sauvage. Les vers de terre par exemple sont nécessaire à un jardin en bonne santé. « Les insectes peuvent être à la fois des auxiliaires ou des ravageurs suivant l’étape de leur vie. Il faut accepter d’avoir un peu de pucerons pour attirer les coccinelles. Il faut du temps pour arriver à l’équilibre. Au Mas de Beaulieu, ferme de Terre & Humanisme, après 20 ans de travail, les problèmes se gèrent eux même et s’il y a un déséquilibre, c’est que l’on a mal fait quelque chose ! » Nicolas Bianchin et Simon Contant, naturalistes et botanistes de l’association RdN nous ont expliqué comment, dès l’enfance, les jardins de leurs parents les ont permis un lien avec la nature. Nicolas voulait son propre jardin. Des voisins lui ont prêté un bout de jardin à Saint Paul le Jeune avec 5 bassins : « Je voulais travailler dans le jardin, j’aime la nature. Il y avait un héritage dans ce jardin, des plantes qui étaient là depuis longtemps, des vignes, des fruitiers mais des murs pierres sèches aussi. C’est un récit, derrière une parcelle il y a une histoire. C’est ce que l’on veut transmettre avec RdN. » Simon a parlé du jardin de ses parents dans la Nièvre qui dans ses souvenirs d’enfance était plein de papillons et sauterelles. « Je me moquais de mes parents qui plantaient beaucoup de plantes « Jardiland ». Pendant quelques années, le jardin est devenu, comme ailleurs, un gazon accompagné d’un potager. Longtemps après, mes parents et moi avons réalisé les bêtises que nous avions faites. Mes parents ont entrepris une gestion plus douce (tontes plus hautes, moins fréquentes). Aujourd’hui je fauche à la main deux fois par an, des fauches exportatrices (pas de déchets verts laissés au sol) de manière à appauvrir le sol, permettant à plus d’espèces végétales d’y subsister. On a recréé un espace naturel, des espèces d’herbacées sont revenues comme le Salsifi d’orient dont la graine végétait en attendant les conditions propices pour s’exprimer. On a réussi à revenir à une ancienne prairie et des voisins de mes parents ont commencé à gérer leur jardin de la même façon. Des oiseaux sont revenus parce qu’on a généré des milieux favorables pour eux, comme le Chardonneret ou la Huppe fasciée. » C’est ce savoir et ces pratiques que l’association RdN souhaite transmettre pour permettre une renaturation des jardins en sud Ardèche et nord du Gard. Louisa Jones a conclu cette table ronde : « Les jardins couvrent une surface énorme. Ce qui se passe dans les jardins est très important.Et c’est pour cette raison que RdN s’intéresse aux jardins. »

Rencontre avec Jean-François Lalfert, castanéiculteur-naturaliste

Le jeudi 16 janvier, c’est avec Jean-François Lalfert, castanéiculteur-naturaliste bien connu dans notre territoire, que nous avions rendez-vous. Il nous a fait découvrir sa châtaigneraie et à travers elle, l’histoire du châtaignier d’hier à aujourd’hui. Au Bois de belle, à Thine, le castanéiculteur a depuis longtemps choisi le respect de la nature tout en étant sur le chemin de la connaissance et de l’adaptation. La santé des arbres est en effet au cœur de ses préoccupations et le regard croisé de l’agriculteur et de nos naturalistes préférés (Simon a fait plusieurs inventaires pour Jean-François) permet un travail de production qui préserve le vivant. Jean-François reste optimiste quant à l’avenir du châtaignier à condition de choisir les bonnes variétés et de bien observer ses capacités d’adaptation. La multifonctionnalité de cet arbre est une piste pour adapter les pratiques face aux changements climatiques. Les différentes techniques pour prendre soin de l’arbre, éviter l’évapotranspiration, l’aider à résister au cynips ou aux aléas climatiques, comment gérer les apports en matière organique pour compenser le prélèvement des fruits, nous ont reçu de nombreux et précieux conseils ! Simon et Nicolas ont permis à tous de découvrir la flore des Cévennes, riche en endémique comme le Thym des Cévennes, la Fétuque d’Auvergne ou l’Œillet du granite. Sur un rocher de granite du Bois de Belle, le groupe a pu observer à la loupe les ondulations caractéristiques d’une population de la mousse Hedwigia striata. Cette dernière est très rare et n’a été répertoriée que dans une poignée de localités en France…… Pour joindre Jean François jf.lalfert@gmail.com, 06 47 86 37 01.